En ces temps de grève de lycéens et de professeurs, sans doute est-il bon de rappeler quelques vérités... occultées !
L'Etat c'est moi, c'est vous, c'est NOUS. Et il importe que l'argent que nous lui donnons tous les ans sous forme d'impôts et tous les jours sous forme de taxes soit employé à bon escient et que toute dépense soit évaluée au travers des résultats qu'elle a produits.
En matière d'Education Nationale, l'argent dépensé n'est pas toujours synonyme de qualité ! Il n'est pas question de faire ici du quantitatif... mais quand même ! Où sont les progrès escomptés ? Où est la réussite attendue ?
Jamais on n'a autant dépensé pour notre système éducatif et jamais les résultats n'ont été aussi médiocres. Qui faut-il mettre en cause ? Les enseignants (jamais contents, toujours revendicatifs), les parents (bien souvent dépassés et qui n'y peuvent plus rien comprendre) ou l'Etat qui depuis peu taille dans les dépenses et compte mieux ses sous au grand dam des syndicats EN ?
Il semble que l'énorme crise de confiance de la société dans son système éducatif soit la principale cause des échecs constatés et que la solution ne soit pas, une fois de plus, de perfuser des sommes considérables au grand malade qu'il est ! L'argent n'arrangera rien ! Bien au contraire ! Et ne fera que renforcer la défiance d'une grande partie des parents dans l'école-service-public...
Il suffit de regarder ailleurs : en Angleterre par exemple où la politique éducative du gouvernement travailliste a accouché d'une "génération de recalés" (Le Point 24/04/2008). 87 milliards d'euros de dépenses depuis 1997 pour améliorer le niveau des élèves l'ont été en pure perte ! Le budget a augmenté de 75%... et en 2007 jamais les résultats n'ont été aussi mauvais !
Alors il ne faut pas nous raconter de belles histoires : la réussite scolaire est avant tout une question de volonté. Volonté de l'élève à s'en sortir, volonté de l'enseignant à transmettre un savoir. Tout le reste n'est qu'excuses et faux-semblants. On peut toujour masquer un manque de convictions en prétextant un manque de moyens !
Si les effectifs du second cycle baissent, il est LOGIQUE de diminuer le nombre d'intervenants : c'est ce que font tous les pays qui nous entourent conscients que leurs dépenses ne peuvent indéfiniment augmenter au gré des revendications syndicales.
Il est donc temps de dire aux lycéens : "Rentrez dans vos classes ! La Nation n'investit pas pour que vous défiliez en cortège !" .
Il est temps de dire aux professeurs : "Rentrez dans vos classes ! La Nation investit pour que vous transmettiez des connaissances !"
Il est temps de dire aux syndicats : "Cessez de ne défendre que vous-mêmes au détriment bien souvent de vos syndiqués !"
Mais ça, c'est une autre histoire !
GD
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